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CHANSON

LA CHANTEUSE JAIN - INTERVIEW PORTRAIT AUTOUR DU DISQUE ZANAKA

Le refrain entêtant de la chanson Come a placé la jeune interprète Jain sous le feu des projecteurs. Future révélation d'une musique électro-pop qui a grandi aux quatre coins du monde, la chanteuse en a rapporté des influences colorées et une énergie communicative très joyeuse à travers un premier album en pleine ascension.


QUI ÊTES-VOUS JAIN ?

Durant une bonne partie de son enfance et en raison des missions professionnelles de son père, la jeune chanteuse toulousaine a vécu dans de nombreux pays  : les villes de Dubaï et Abou Dabi aux Émirats Arabes, Pointe Noire au Congo… C’est d’ailleurs dans la petite capitale congolaise située en bordure d’océan qu’elle commence à étudier la musique et qu’elle découvre la programmation musicale grâce à M. Flash, un beatmaker.

Heureux hasard, le chanteur Yodelice découvre quelques-unes de ses maquettes sur sa page "MySpace". Séduit, il l’invite pour une rencontre quand elle séjourne à Paris pour suivre des études d’art. Cette rencontre lui vaut quelque temps plus tard de passer dans l’émission Taratata en 2013. Après avoir écumé la scène en première partie de Yodelice, mais aussi de Christine and the Quenns, Jain sort son premier album Zanaka en novembre 2015. Le titre Come s’en échappe… Véritable bouffée d’air frais, ce premier « enfant » provoque dès lors une certaine joie contagieuse…

JAIN INTERVIEW

Bonjour Jain… Nous avons eu vraiment envie de mieux vous connaître, car il nous semble que vous risquez fort d’être la révélation de l’année 2016. Zanaka signifie « enfant » en malgache... L’album est un voyage dans le monde de votre enfance. Ce sont ces voyages qui vous ont construits ?

Jain : je pense que oui. Ce sont eux qui m’ont donné envie d’écrire et de m'exprimer pour partager ce que j’étais en train de vivre.

Un peu partout vous avez pris des cours de chant et de musique, et vous vous êtes inspiré de ça pour écrire votre album…

J’écris, je compose, je chante, mais j’avais surtout envie que mon projet me ressemble. Du coup, j’ai pris des cours de batterie. Puis, à Dubaï, j’ai pris des cours de percussion arabe, et au Congo, j’ai découvert le beatmaking qui est la programmation de batterie sur ordinateur.

Dans ce premier album, il est question de premiers amours, de premiers bonheurs. On a comme l’impression que vous désiriez réaliser un album très optimiste. On appelle ça en terme branché de la « feel good music »…

C’est exactement cela, de la « feel good music ». J’ai découvert la musique et la composition quand je vivais au Congo, et à Pointe Noire ils avaient cette sorte de joie en faisant de la musique. Elle était faite pour danser, pour partager, pour être heureux, et j’avais envie de transmettre cela dans mon album.

Vous n’avez que 23 ans, vous avez tout fait sur cet album jusqu’au graphisme, sans oublier la batterie, la guitare et le chant, et vous êtes seule sur scène... Une véritable femme-orchestre !

J’essaye du moins. J’essaye d’être une femme-orchestre, mais ce n’est pas toujours évident. Le concept de l’album devait me ressembler, car je suis quelqu’un de plutôt solitaire.


JAIN : Mr JOHNSON

Quand on regarde vos clips, on a l’impression d’y voir une touche de Stromae

Merci beaucoup.

C’est très graphique et réfléchi.

Pendant longtemps j’ai hésité entre faire une école de graphisme et faire de la musique. J’ai fait une « prépa » en art à Paris et je désirais trouver le moyen de mélanger un peu les deux. C’est pour cette raison que je me suis tant investie dans l’image.

Ce disque s’annonce déjà comme un grand succès. Il s’en est vendu à ce jour plus de 40 000 exemplaires, ce qui est déjà beaucoup pour un premier disque, et vous êtes déjà annoncé pour de grands rendez-vous : le festival de Bourges, les Francofolies et les Vieilles Charrues... En plus vous êtes nommé aux Victoires de la musique. Pourtant, vous dites que le plus gros du travail reste à faire ?

Oui, car il faut transformer l’essai. Il faut vraiment ne pas lasser les gens et continuer à travailler pour vraiment s’imposer.

(Cadence Info - 02/2016)


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