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IL ÉTAIT UNE FOIS TOM YORK

Deux ans et autant de productions de qualités ont enfin conduit le producteur français à livrer son premier album Once Upon A Time. La relève de la scène électro française semble assurée.


Bonjour Tom, merci d'être avec nous pour parler de ce premier album qui vient de sortir. Comment est né ce projet ?

Tom York : Bonjour et merci à vous, c'est un plaisir d'être là pour parler de ce premier album. Once upon a time est né de tout ce que j'ai pu proposer pendant ces deux ans, l'envie d'un format plus long, de raconter une histoire, un conte un peu sombre qui fini dans la lumière. Je me devais aussi à un certain moment de proposer un album et non pas une succession de singles.

On retrouve dans la tracklist des titres déjà connus et beaucoup de collaborations et de sons différents, comment s'est passée la construction de l'album ?

Tom York : tout d'abord il me semblait normal que le public retrouve les titres qu'il a aimés, mais dès le début l'envie d'avoir des collaborations avec d'autres producteurs était là, mais également au travers de nouveaux interprètes. Il y a un moment où le changement est nécessaire pour ne pas tourner sur soi-même et voir la perception des autres sur son univers. Tous ont compris et sont entré dans mon monde en apportant leur univers.

L'une des surprises est ce titre Ultra Wave on l'on retrouve la Danoise Lyck, très connue de la scène electro, comment s'est déroulée la collaboration ?

Tom York : l'envie d'avoir Lyck sur un des titres était là depuis le début, il y a quelque chose de magique chez elle. J'ai tout simplement contacté son agent et proposant une collaboration et le "oui" est venu rapidement. Les choses auraient pu être compliquées, mais comme tous les grands artistes, elle est d'une simplicité étonnante. Le titre est en collaboration avec Ben Lemonz, un compositeur/producteur de très grand talent. Un très beau cadeau pour moi de les avoir tous les deux sur mon album.

On retrouve également des noms connus dans votre univers, comme People Theatre ou Ian Kamido Tu.

Tom York : quand le projet de l'album est arrivé, il me semblait impensable de ne pas les avoir à mes côtés. Je collabore avec eux depuis deux ans sur les remixes de mes titres et j'avais vraiment envie d'avoir leur patte sur l'album. Ils sont tous deux d'un univers différent, mais de grand talent. People Theatre signe l'un des futurs extraits Body to body avec Noémie Alazard en featuring, quant à son titre A beautiful day c'est le seul morceau instrumental présent sur toutes les versions de l'album.

Parlons de vos créations à vous. Tous les titres sont très très variés.

Tom York : je ne voulais pas faire un album "dance" comme il en sort régulièrement, il y a des titres faits pour les radios et les autres. Je ne peux pas me contenter d'un seul style de musique, j'aime profondément tous les styles. L'envie d'emmener l'auditeur dans un monde où chaque chanson est un chapitre de l'histoire, on passe donc de la dance a la trance, en passant par la house, une touche de disco et des titres plus expérimentaux.

L'univers visuel est important pour vous. Cet album est habillé par les dessins de Mykl Mayer.

Tom York : Mikl, comme les compositeurs avec qui je collabore depuis deux ans, est indispensable à mon monde. Il était impensable de ne pas lui demander de réaliser les dessins qui illustrent mon album. Je lui ai proposé les thèmes que je voulais évoquer au travers des visuels et je l'ai laissé travailler. Le résultat est à la hauteur de mes envies. Il a su entrer dans ma tête (sourires) et c'est visuellement superbe.

Ça fait déjà presque trois ans que vous êtes là. Votre regard sur votre métier a-t'il changé ?

Tom York : le temps passe vite, trop vite (grand sourire)... Inévitablement, mon regard a changé. Il est moins innocent. On commence en se disant que le milieu musical n'est fait que de gentilles personnes et on apprend très vite à se blinder contre les attaques. La seule chose qui n'a pas changé, c'est le travail. Beaucoup pensent qu'il suffit de faire de la musique de qualité et que le tour est joué. La scène musicale est remplie de talents inconnus du grand public ; il faut sans cesse travailler.

Maintenant que cet album existe, qu'attendez-vous du futur ?

Tom York : maintenant, il faut le faire vivre au détour des différents titres qui seront exploités en singles, donc les habiller par des clips, prolonger l'histoire visuellement. Il faut aussi le défendre par la promotion dans les médias. Quant au futur, après cet album, je ne sais pas... Il faudra que je vive des choses pour envisager le suivant.

Ça peut aussi passer par la scène. Vous y pensez ?

Tom York : inévitablement, oui. J'y pense bien sûr. C'est presque un passage obligé, mais là comme pour le reste, je veux faire les choses bien et à ma manière. Monter sur scène sans rien autour n'a aucun intérêt, ça passe alors par de l'habillage visuel, des réorchestrations des titres, de la scénographie, donc une somme de travail assez importante. Mais l'envie est là.

Julien Delmas (Cadence Info - 10/2014)


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