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DISCODEINE PAR DISCODEINE

Connaissez-vous Alexander Robotnick ? Trente ans que ce producteur italien résidant à Florence réinvente le disco. Ce magicien, adulé par l’underground électro, affectionne les trompe-l’œil musicaux : ses morceaux sont drôles, faussement bancals, toujours sensibles.


DISCODEINE, UNE CULTURE DE MUSIQUE CLUB

Aucun doute, les producteurs français Pilooski et Pentile, qui se cachent derrière l’appellation Discodeine, l’ont beaucoup écouté. C’est du moins ce qu’on se dit à l’écoute de Singular qui lèche l’oreille. Un accrocheur titre d’ouverture, guilleret, un peu étrange, en tout cas très sexuel, où le chanteur germano-chilien Matias Aguayo susurre dans la langue de Cervantès.

Entre morceaux chantés et instrumentaux, la suite est d’une tonalité plus sombre, mais jamais plombée. Alors que beaucoup de compositeurs ont, aujourd’hui, le regard tourné vers Detroit, Chicago ou Los Angeles, le tandem de Discodeine a enregistré un premier album qui rappelle qu’en Europe il existe une culture de la musique de club.


DISCODEINE : SYNCHRONISE

Dans ce disque à la fois naïf et lettré, on s’amusera à repérer les clins d’œil : sur Homo-Compatible, un synthé évoque la pop de l’Autrichien Falco (les hits pour discothèque Der Komissar et Rock me Amadeus) ; sur le magnifique Figures in a soundscape, on se souviendra de l’IDM (Intelligent Dance Music) des précurseurs britanniques Plaid et LFO.


Ne l’oublions pas, les Anglais ont inventé la techno à leur façon à la fin des années 80. Et, comme nous le rappelle encore Synchronise (avec Jarvis Cocker au micro), ils n’ont pas leur pareil pour donner un souffle lyrique à ce qui pourrait passer pour une facile bluette.

Par Erwan Perron (Cadence Info - 03/2011)

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