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MÉLIE FRAISSE : 'A WALK', UNE VOIX FRAGILE AU COEUR D'UNE POP MÉLANCOLIQUE

Avec le premier EP de Mélie Fraisse, on découvre la chair rugueuse d’une électro organique parfois saturée, une voix fragile pour une pop immersive en dentelle. Premier Prix de violon, puis ingénieure du son diplômée du CNSM de Paris, Mélie Fraisse aborde la musique par le son, son traitement, ses signaux électriques...


UNE MUSICIENNE VIOLONISTE ET CHANTEUSE

Elle a pour nom d'artiste Mélie Fraisse. C'est avant tout une violoniste qui a suivi un parcours classique au Conservatoire National de Paris où elle obtient un Premier Prix. Ensuite, son parcours musical va emprunter d'autres chemins quand elle aborde les métiers liés au son. Ce seront des études d'ingénieur du son qu'elle suivra patiemment au CNSM, ce qui la conduira aux musiques contemporaines, de celles qui vous font voir la musique tout autrement. Là, devant ses yeux, les synthétiseurs deviennent des objets magiques qui, par les couleurs sonores qu'ils produisent, lui permet de façonner au fil du temps, d’abord pour les autres puis ensuite pour elle, une esthétique qui lui est propre.

Mélie Fraisse est à l'écoute d'artistes et compositeurs aussi divers que J.S. Bach, Prokofiev, Pink Floyd, Metronomy, Kraftwerk ou The Doors. Des valeurs sûres qui assoit son style. Autant de sensibilité musicale que l'on découvre à travers son premier EP et son clip d'animation A Walk. Tout concoure pour que sa musique qualifiée de "electro melodic orchestra" reflète parfaitement sa passion pour la chanson populaire et accessible. Ses connaissances lui ont permis d'écrire des arrangements proches des ambiances cinématographiques.


MÉLIE FRAISSE : A WALK

Avec A Walk, Mélie Fraisse expose la difficulté du « lâcher prise » pour pouvoir avancer. Cependant, un mot revient souvent : mélancolie, celle que l’on refuse parfois, mais que l’on aime doucement.

Mélie Fraisse découvre la scène et le studio puis l’écriture en collaboration avec d’autres artistes. L’entrée au CNSM dans la classe de Formation Supérieure aux Métiers du Son, marque sa bifurcation de la musique classique vers les musiques dites ‘actuelles’, vers le son, sa forme, sa couleur, vers l’énergie des infrabasses et des parties de batterie.

Sa fascination pour les synthétiseurs, plus qu’un outil, un instrument polymorphe, qui, à chaque nouveau son, se meut dans un autre instrument qu’il va falloir jouer avec un autre geste, lui permet de façonner son projet qualifié de "électro melodic orchestra". Celui-ci reflète son amour pour la chanson pop pour populaire, accessible, que l’on aime fredonner, sa passion pour les couleurs électroniques denses et parfois saturées, l’amour de l’écriture orchestrale et ses arrangements en ramifications et profondeur, le violon, sa connaissance technique et sa forte connotation, le tout dans un descriptif puissant d’ambiances cinématographiques.

Les huitres, l’art modeste, les origines italiennes de la cuisine et des gens, l’exubérance et l’impudeur sonore, les spectacles de musique et de danse chaque été avec les cousins : c’est à Sète, les pieds dans la mer, sous le regard de Brassens et Paul Valéry qu’elle nourrit un respect pour le mot populaire. Ses passages dans les conservatoires et autres grandes maisons finissent de bâtir la colonne vertébrale de ce qui sera son esthétique musicale, pour les autres et aujourd’hui pour elle.

Par Xavier Chezleprêtre (Cadence Info - 06-2017)

Mélie Fraisse
1er Ep - Disponible en digital le 7 juillet 2017


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