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SCARLETT JOHANSSON ET PETE YORN… BREAK UP

Révélée à 14 ans à peine, par le film de Robert Redford “L’homme qui murmurait à l’oreille des chevaux” (1998), la comédienne et chanteuse Scarlett Johansson a par la suite enchaîné d’autres succès cinématographiques : Ghost World, Lost in Translation et La jeune fille à la perle qui lui a valu une nomination aux Golden Globes en 2003.


UN ALBUM AU DUO COMPLÉMENTAIRE

L’annonce, l’an dernier de la parution d’un album de l’actrice, avait provoqué un certain émoi. Même si de nombreuses stars du cinéma chantent, le répertoire du disque basé sur des reprises de Tom Waits a de quoi surprendre, quand on connaît le timbre grave et rauque de la voix du chanteur. Comme dans le choix de ses rôles, la jeune femme aujourd’hui âgée de 25 ans n’est pas qu’une poupée de chair. Elle a des idées et du caractère. Presque trop, au point de faire de Anywhere I lay my head, un projet ambitieux, où l’habillage sonore, confié au brillant producteur new-yorkais David Sitek, l’emportait sur la fraîcheur qui nous l’a fait tant aimer dans ses rôles au cinéma… d’où le bonheur de la retrouver, au naturel, donnant la réplique au rocker Pete Yorn.

Les chansons pop, mi-rock mi-folk, sont construites autour du thème de la rupture et dégagent autant d’émotion qu’elles semblent légères. Ce qui nous ramène à l’essence du charme discret de Scarlett…

« Ce disque est une histoire d’amitié, comme presque tout ce que je fais. » Pete, un ami d’enfance un peu perdu de vue, lui envoie un jour un Texto lui proposant d’enregistrer ensemble quelques duos. “Banco !”, répondit-elle. « J’ai toujours adoré chanter et si je rêvais d’être actrice, c’était avant tout dans les comédies musicales. » Pour elle, chanter ou jouer, c’est la même chose. Il suffit de se mettre dans l’esprit d’un texte ou d’un personnage pour se rendre compte de ses émotions.


SCARLETT JOHANSSON & PETE YORN : RELATOR

Pete Yorn, garçon verni, tombait donc à pic. Alors en pleine détresse amoureuse (comme Scarlett), il perd les pédales, tombe dans les pommes et se réveille seulement avec une idée fixe : écrire un album inspiré, sur le fond, mais pas sur la forme, par le duo Gainsbourg/Bardot… d’où l’idée d’appeler Scarlett et à travers elle, d’utiliser sa voix toute personnelle, avec ses défauts, plutôt que de faire appel à une voix professionnelle exempte de tous reproches.

Comme ils allaient tous les deux plutôt mal, se retrouver comme cela après de nombreuses années les a unis émotionnellement. « Je ne lui en ai pas parlé sur le moment, mais c’est ce qui a rendu le disque si chaleureux et si humain », dit Scarlett. Ils s’amusaient pendant l’enregistrement sans pression d’aucune sorte. Ils avaient tout le temps devant eux. Aucune obligation de publier les enregistrements dans l’immédiat. « Ce disque, je n’ai jamais cessé de l’écouter, de le faire entendre à mes proches ». Ce qui a incité Scarlett à le publier en accord avec Pete. « Il me ressemble autant que le Waits, peut-être plus, puisque ma voix y est telle qu’elle est, sans effets. C’est un peu comme avec mes films : j’aime ce sentiment de liberté, de ne faire, en variant les plaisirs, que ce que je ressens avec les personnes avec lesquelles je m’entends. » Une carrière toute bête de chanteuse solo ne l’intéresse pas. Comme pour le cinéma, la musique ne lui plaît que sous l’angle du travail en commun.

par Patrick Martial (Cadence Info - 11/2009)


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