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BIOGRAPHIE BEYONCE, PORTRAIT DE LA REINE DU R&B

Beyoncé Giselle Knowles-Carter, plus connue sous le nom de Beyoncé, est devenue en quelques années la reine incontestée et incontestable du R&B. De ses débuts avec les Destiny’s Child jusqu’aux succès incroyables de sa carrière solo, la jeune artiste a prouvé que l’on pouvait être à la fois une icône de la musique, une artiste épanouie et une redoutable femme d’affaire. Avec plus de 75 millions d’albums vendus, l’enfant du Texas continu, après plus de 10 ans de carrière solo, de mener une carrière exemplaire.

UNE FOI INÉBRANLABLE

« À la seconde où je suis monté sur scène, je suis devenu quelqu’un d’autre, et à partir de ce moment-là, j’ai voulu faire cela tous les instants de ma vie. ». Avec beaucoup de travail et une foi inébranlable, Beyoncé est depuis ses débuts guidée par la grâce de Dieu. C'est une artiste complète qui compose, produit, chante et règle elle-même ses chorégraphies. Bref, elle contrôle tout ! Riche et sexy, Beyoncé est une bête de scène qui vit pour et par la musique. Sa carrière est véritablement une "succès story" à l’Américaine.

La légende de Beyoncé ne s’articule pas autour d’une enfance malheureuse. Elle grandit dans un quartier chic de Houston, entourée de l’affection de ses parents. Son père est l'employé d'une firme pharmaceutique et sa mère coiffeuse et costumière. Elle a une sœur Solange.

L'enfant est timide, mais très déterminé dans ses choix. Pour elle, cela ne fait aucun doute, elle sera chanteuse. Vidéos familiales à l’appui, cette ambition n’est pas sans rappeler le parcours d'un certain Michael Jackson, artiste pour lequel elle a une profonde admiration depuis qu'elle a découvert ses clips. Son rêve : devenir la prochaine reine de la ‘pop’… Son père, qui voit en sa fille certains atouts, pousse celle-ci à danser, chanter et à s’exprimer correctement. Elle grandit dans un cadre familial certes exigeant, mais plus structuré et plus stable que l'était celui de Michael Jackson.

C’est en chantant lors d’une fête d’école la chanson Imagine de John Lennon que le rêve commence à prendre forme. À partir de ce moment-là, malgré sa timidité et son côté réservé qui va la poursuivre pendant de nombreuses années, Beyoncé enchaîne les concours de chant, et à huit ans, elle a déjà tout d’une grande en s’exprimant avec aplomb face au public.


DES 'GIRL'S TYME' AU 'DESTINY'S CHILD'

Un an plus tard, les événements s’accélèrent. Elle rencontre LaTavia Robertson, une adolescente toute aussi ambitieuse qu'elle. Ensemble, elles participent à un premier groupe, les Girl’s Tyme, rejoint un peu pus tard par une amie, Kelly Rowland. D’un ton amusé, Beyoncé revoit ces premiers concerts dans les supermarchés managés par son père : « On chantait dès que l’on pouvait et où on pouvait ! On n’était pas vraiment pro tant que nous n’avions pas signé pour une maison de disques… ce qui arriva quand j’eus 12 ans. ». À partir de là, Beyoncé et Kelly Rowland deviennent des amis inséparables.

À cette époque, la situation familiale de son amie est compliquée. Ses parents ne pouvant l’épauler dans sa jeune carrière, elle s’installe chez ceux de Beyoncé. Le père est bien décidé à manager les Girl’s Tyme pour en faire les Jackson Five au féminin… Un mode de vie prend corps, spartiate, quasi-militaire. Pompes, abdos, danse devant la glace, rien ne leur est épargné. Cette exigence du père ira jusqu’à conduire de fausses interviews dans la maison, avec pour journalistes les autres membres de la famille !

1993. Les Girl’s Tyme deviennent les Destiny’s Child en référence à un verset de la bible. Beyoncé a alors 12 ans et assiste régulièrement aux offices du dimanche à l’Église méthodiste de Houston. Rien de plus normal, car dans le sud des États-Unis, la foi est très présente dans la communauté afro-américaine. Pour la jeune chanteuse, la croyance participe à sa construction, ce sont ses valeurs, ses racines. L’église est un lieu de recueillement, pour prier, mais aussi pour pleurer. Cette foi aura un impact direct sur les événements de sa carrière, que ce soit avec les Destiny’s Child ou plus tard quand elle conduira sa carrière solo. Beyoncé prie et priera toujours avant chaque concert pour concilier du mieux qu’elle peut sa soif de réussite et sa croyance en Dieu. Une façon pour elle de se protéger dans un milieu difficile et souvent cruel.

C’est à la source de cette éducation religieuse qu’elle a construit sa personnalité ; jamais à ses yeux ses attitudes sexy ne seront en contradiction avec sa foi. C’est là tout le paradoxe de la star, à la fois hyper-sexy et croyante assumée. Beyoncé trace sa route avec détermination. À la tête de son groupe, les Destiny’s Child, elle compte bien imposer sa plastique et son indéniable talent à travers toute la planète.

Conformément à la demande de son père qui est devenu officiellement leur manager, les Destiny’s Child ont une image de jeunes filles sérieuses et travailleuses. Elles sont en accord avec une Amérique puritaine, mais en total désaccord avec le rap et le R&B du moment, dont l’image provocatrice semble souffrir d’aucun ressentiment amer chez la jeune génération. Beyoncé : « Nous étions des filles sages. Je ne dis pas que nous étions des adolescentes parfaites, mais nous avons grandi sainement. Honnêtement, nous étions trop occupés pour être des superstars. Nous n’avions pas le temps d’y penser. »


LES PREMIERS SUCCÈS DES 'DESTINY'S CHILD'

Le père, toujours aussi influent, va conduire les adolescentes vers le succès. Leur participation à la BO de Man In Black sera le premier pas. Pour la maison de disques Columbia, c’est une affaire qui roule. La BO est une réussite et les Destiny’s Child font parler d’elles avec seulement un seul titre.

1997. Les Destiny’s Child enregistrent un premier single, No, No, No. Le titre devient rapidement un passeport, le sésame pour rentrer dans les médias. L’année suivante, l’album éponyme Destiny’s Child ne fera que concrétiser les qualités artistiques du groupe. C’est un album éclectique mêlant R&B, pop et un peu de country.

Toujours poussées par le cher papa Knowles, les filles entament leur premier marathon chrono tout en travaillant sur l’album suivant. Déjà, les quatre adolescentes élaborent le concept du disque et participent également à son écriture, dont certains titres auront pour référence la bible. Cette première émancipation artistique renforce leur maturité et leur professionnalisme. Cependant, Beyoncé recherche de plus en plus l'indépendance et c’est en studio qu’elle va commencer à le faire savoir…



THE DESTINY'S CHILD

Elle produit six titres de l’album et gère les séances vocales. Beyoncé devient plus ou moins la meneuse du groupe. Sa présence, son charisme s’impose et les médias la remarquent, d’autant plus que son allure physique tranche sur ses partenaires : elle a des cheveux aux reflets blonds et une peau plus claire.

Le single Bills, Bills, Bills, extrait du second album, est un hymne féministe. Beyoncé : « On ne s’adresse pas à tous les hommes. On s’adresse à ceux qui profitent de nous, à ceux qui ne payent rien… On est pour une relation équitable à 50/50 ! » Le succès est au rendez-vous et l’album se vend à plus de 10 millions d’exemplaires dans le monde. La France découvrira ces étonnantes jeunes filles avec le titre Say My Name, le single qui est, à ce jour, le titre le plus vendu par les Destiny’s Child. Say My Name s’impose par sa tonalité particulière aux contours hip-hop, parfois dance, avec ses rythmes lents et rapides, bien à l’écart d’un R&B formaté.


PREMIERES TENSIONS ET ÉMANCIPATIONS

Mais le succès conduit parfois à certains comportements, à certaines dissensions. Les chanteuses LeToya Luckett et Robertson sont évincés à leur grande surprise. Rien n’est plus pareil. Beyoncé impose son leader cheap et quelques histoires de « gros sous » sous-jacentes n’arrangent rien. La rupture semble inévitable. Beyoncé, qui ne souhaite pas renoncer à l'aventure prometteuse du groupe, reprend les choses en main. Un casting est rapidement improvisé. Michelle Williams et Farrah Franklin remplacent Luckett et Robertson, mais face au faux bond de Farrah lors d’un concert, Beyoncé imposera ses points de vue en se passant de ses services. C'est décidé, à présent, les Destiny Childs ne seront plus que trois !

Beyoncé prend de plus en plus les commandes du groupe, tandis que les deux autres membres servent le plus souvent de faire-valoir. Elle produit et écrit chaque single du prochain album, intitulé Survivor en référence au jeu populaire télévisé américain. Avec cet album, le trio tente autre chose, une autre voie qui pourra, peut-être, rétablir un certain équilibre au sein du groupe. Un nouveau look, des chansons estampillées 'Beyoncé', l’album se vend à 9 millions d’exemplaires. La planète entière est conquise.

Le titre Bootylicious sort. Dans le clip, on ne voit que Beyoncé tellement elle irradie, elle hypnotise. En 1999, la télévision l’invite, le temps de quelques semaines, dans un téléfilm au titre singulier, Carmen, A Hip Hopera. Beyoncé s’y montre sous un nouveau jour, si bien, que des projets cinématographiques naissent autour de sa personne. Quelques mois après, elle est engagée pour jouer Foxxy Cleopatra dans le 3e volet d’Austin Powers, Goldmember. Le film connaît un succès mondial et Beyoncé y gagne ses galons d’actrice respectée. L’année suivante, elle jouera encore dans un autre film : The Flaying Temptations. « Beyoncé est l’une des personnalités les plus appréciées à Hollywood. Elle n’est pas seulement que belle, elle est sexy, intelligente, talentueuse, gentille, loyale. Elle a tout pour elle. » dira l'actrice Lisa Stanley.



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