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LE DICO DU DISCO, UN DICTIONNAIRE SUR LA MUSIQUE DISCO

La musique disco deviendrait-elle éternelle ? En effet, un dictionnaire consacré à cette musique vient d'être publié. Écrit par Jean-Marie Potiez et Alain Pozzuoli, Le Dico du Disco remplit parfaitement sa mission. Au fil des définitions, les auteurs transcendent cette période sans fausses notes, nous immergeant dans sa musique et ses tenues vestimentaires comme si nous y étions...


LE DISCO EN COME BACK

Le dico du DISCO de
Jean-Marie Potiez et Alain Pozzuoli

La musique disco a entraîné dans son sillage un nombre impressionnant d’artistes venues de différents horizons : rhythm’n’blues, soul, mais également jazz, pop et même country… Tous ces artistes poursuivaient un même but : enflammer les pistes de danses. Cerrone, Abba, Gloria Gaynor, Georgio Moroder, The Bee Gees et bien d’autres suivront le rythme cadencé de la grosse caisse marquant tous les temps.

Avec Le Dico du Disco de Jean-Marie Potiez et Alain Pozzuoli, vous pénétrez au cœur des coulisses. Vous y trouverez tout ce que vous avez souhaité savoir, sans oser le demander. Si la préface écrite par Patrick Juvet rappelle à la mémoire de certains l’époque de ‘Où sont les femmes ?’, les auteurs de cet ouvrage apportent quelques mises aux points salutaires pour ne pas s’enflammer inutilement.

Afin que le mot ‘dico’ soit justifié, toutes les vedettes, toutes les chansons phares, mais aussi tous les albums et les films qui ont fait la gloire de cette musique sont répertoriés. Chaque fait est commenté avec à la clé quelques clichés d'époque.

Avec près de 400 pages, un cd bonus et plus de mille articles, il serait tentant de n'en choisir qu'un qui expliquerait à lui seul l'impact de la vogue disco sur les mœurs de l’époque. Si pour un grand nombre de personnes Saturday Night Fever (1977) incarne le point médiatique culminant (le film reflétant une certaine idée de la jeunesse d’alors et de ses goûts vestimentaires BCBG), d’autres miseront certainement sur l’importance des ventes qui rime le plus souvent avec popularité. La chanson Born to Be Alive (1978) de Patrick Hernandez est à ce titre le meilleur exemple de ce déchaînement (20 millions d’exemplaires seront vendus).


LE DISCO, UNE MUSIQUE MAIS AUSSI UNE DANSE

Musique populaire et créative, le mouvement prendra une plus grande force, une autre envergure, quand des artistes de la trempe de David Bowie (Let’s Dance), Diana Ross (Upside Down) et Georges Benson (Give Me The Night) y goûteront. Bien qu’éphémère dans le déroulement de leur carrière, l’intermède ‘disco’ saura provoquer un sursaut de popularité non négligeable. Mais pour ceux qui ont l'oreille attentive, le plus étonnant de cette musique provient de son côté versatile qui change d’éclairage suivant les artistes qui en prennent possession. Le disco aux couleurs d’Abba, de Boney M ou des Bee Gees n'est-il pas d’une sensibilité toute différente ? Bien sûr que si ! Et pourtant tous ces artistes ont revendiqué un temps l’appartenance à ce courant-là, comme pour souligner avec plus de force son impact universel. C’est d'ailleurs dans sa diversité et sa richesse créative que se trouve la réponse à sa toute puissance.

Si, musicalement, le mouvement a pris racine aux États-Unis au début des années 70 et en France quelques années plus tard (avec des artistes comme Ceronne ou Claude François), le disco ira aussi se propager en Allemagne et en Europe de l’Est grâce à sa danse (qu’il ne faut pas oublier) et à ses vertus libératoires : « Le disco, c’est la parenthèse enchantée. Cette musique s’est nichée entre la première crise pétrolière du début des années 70 et l’arrivée du sida au début des années 80. » précise Jean-Marie Potiez.

Aujourd’hui, avec le recul, on peut sourire en voyant ces tenues vestimentaires, cette danse avec ses pas caricaturaux et ses déhanchements. Le disco, on le croyait mort, d’une époque révolue, et pourtant… Pourtant, trente ans après son heure de gloire, le disco connaît quelques retours d’affection auprès d’un public jeune et moins jeune. En 2008, le film Disco de Fabien Onteniente semblait vouloir prouver que le mouvement était bien vivant, qu’il était capable de renaître sous d’autres formes. Le film sera conforté la même année par la tournée "RTL Disco Show", et cinq ans plus tard par la comédie musicale à sensation D.I.S.C.O qui se produira sur les planches des Folies Bergères.

De nos jours, les enfants du disco ont pour nom Mika Penniman, Kylie Minogue, sans oublier le duo français Daft Punk (sorti en 2013, l’album Random Access Memories comprend dans ses rangs des artistes disco de la grande époque, notamment Nile Rodgers et Giorgio Moroder). Ces artistes, pourtant trop jeunes pour avoir baigné dans la période disco, ont flashé sur cette musique intemporelle en restituant avec une certaine fraîcheur ses intonations mélodiques et rythmiques. Une question se pose alors : "Le disco serait-il vraiment Born to Be Alive éternellement ?"... La réponse est : sans aucun doute !


Le dico du disco, par Jean-Marie Potiez et Alain Pozzuoli
Ouvrage broché env. 400 pages + CD bonus
Prix : env. 30 €
Ed : Renaissance du livre.


Par Elian Jougla (Cadence Info - 04/2014)


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