LES PREMIERS PAS
Ses parents, tous deux chanteurs d’Opéra, ne tardent pas à lui faire prendre ses premières leçons musicales, dès l’âge de six ans. Le piano, tout d’abord, puis la clarinette et la flûte, sont étudiés en alternance avec le chant qu’il pratique dans la chorale de son église.
En Californie, il effectue son cycle universitaire et débute par la suite comme pianiste. En 1976, il forme le Bobby Mac Jazz Quartet en tant que pianiste-chanteur avant de retourner sur les bancs de la Sacramento State University et du Cerritcs College de Norwalk. L’itinéraire se poursuit à la Nouvelle-Orléans où il chante dans le groupe Astral Project, avant de le retrouver à New York un an après, en 1979, aux côtés de John Hendricks.
À partir des années quatre-vingts, la notoriété de Bobby McFerrin ne cesse de grandir grâce à ses apparitions de plus en plus nombreuses. Le Playboy Festival l’accueille à Hollywood, il enregistre avec Pharoah Sanders en 1980… et traverse une triomphale tournée avec George Benson après un passage remarqué au Festival de Newport l’année qui suit.
LA MUSIQUE EN CADEAU PARTAGÉ
Après avoir enregistré son premier disque en 1982, le membre révélé des « Young Lions » au Kool Jazz Festival commence à se produire seul en scène sur un répertoire varié, alternant au jazz et à la soul ses amours pour la musique rock et classique. À partir de 1984, de San Francisco à la Nouvelle-Orléans, sa carrière alterne entre la pratique scènique et l’enseignement.
Bobby Mc Ferrin conduit de front ces deux activités, la seconde le conduisant à devenir directeur musical du Saint Paul Chamber Orchestra en 1994 ; un poste spécialement créé à son intention et pour lequel il se produit de temps en temps lors de tournées en compagnie d’orchestres symphoniques comme le 'San Francisco Symphony', le 'New York Philharmonic' ou le 'Chicago Symphony Orchestra'. La clé de voûte de ces récitals est toujours focalisée autour d’un ou de plusieurs a cappella pour lesquels le public, mais aussi les musiciens de l’orchestre participent.
BOBBY McFERRIN : IMPROVISATION AUTOUR D'UN BLUES
La générosité, le dévouement artistique de McFerrin conduisent aussi ses pas dans des activités de bénévolat en tant que professeur de musique et conférencier, activités qu’il partage avec son fils Taylor, lui-même chanteur et rappeur.
Ses dispositions vocales font le bonheur des artistes qui croisent sa route. Bobby McFerrin se distingue aux côtés de musiciens jazz comme Grover Washington Jr., Chico Freeman, Chick Corea, dans le VSOP d’Herbie Hancock ou auprès de musiciens classiques comme le violoncelliste Yo-Yo Ma. Ses activités le conduisent également à participer à des musiques de films : Autour de Minuit (1986), Cocktail (1988), Son of the Pink Panther (1993), et à l’un des premiers courts métrages des studios Pixar, Knick Knack (1987).
DISCOGRAPHIE BOBBY McFERRIN
- Bobby McFerrin (1982)
- The Voice (1984)
- Spontaneous Inventions (1986)
- Elephant's Child (1987)
- Simple Pleasures (1988)
- Bobby's Thing (1988)
- How the Rhino Got His Skin / How the Camel Got His Hump (1990)
- Medicine Music (1990)
- Play, with Chick Corea (1990)
- Hush, with Yo-Yo Ma (1992)
- Many Faces of Bird (1991)
- "The Siamese Cat Song" (1991)
- Somewhere over the Rainbow (1993)
- Sorrow Is Not Forever (1994)
- Paper Music (1995, avec le St. Paul Chamber Orchestra)
- Bang! Zoom (1995)
- The Mozart Sessions, avec Chick Corea (1996)
- Circlesongs (1997)
- Beyond Words (2002)
- Konzert für Europa -The Schönbrunn Concert (2004)
- Live in Montreal (DVD, 2005)
- Vocabularies (2010)
- Spirit you all (2013)
Participations (sélection)
- Pharoah Sanders, Journey to the One (Theresa, 1980)
- Grover Washington, Jr., The Best Is Yet to Come (1982)
- Various Artists, The Young Lions (1983)
- Charles Lloyd Quartet, A Night in Copenhagen (Blue Note - 1984)
- Various Artists, A Tribute to Thelonius Monk (1984)
- Chico Freeman, Tangents (1984)
- The Manhattan Transfer, Vocalese (1985)
- Weather Report, Sportin' Life (1985)
- Joe Zawinul, Di•a•lects (1986)
- Round Midnight (musique de films - 1986)
- Al Jarreau, Heart’s Horizon (1988)
- Quincy Jones, Back on the Block (1989)
- Laurie Anderson, Strange Angels (1989)
- Gal Costa, The Laziest Gal in Town (1991)
- Dizzy Gillespie, Bird Songs : The Final Recordings (Telarc - 1992)
- Yellowjackets, Dreamland (1995)
- George Martin, In My Life (prestation sur Come Together avec Robin Williams - 1998)
- Béla Fleck and the Flecktones, Little Worlds (2003)
- Chick Corea, Rendezvous in New York (2003)
- Wynton Marsalis, The Magic Hour (2004)
Par E. de S.M. (Cadence Info - 01/2016)
À CONSULTER
LE SCAT, LE LANGAGE DU CHANTEUR DE JAZZ
Rivalisant avec les instruments et constitué à son origine de syllabes ou d'onomatopées de fantaisie, le scat n'a eu de cesse d'évoluer et de prendre une place toujours plus importante dans l'histoire du jazz...