Sous le nom de Guy Bernard-Delapierre (1907/1979), il fut l’un des grands protagonistes du court-métrage entre 1945 et 1960. Son principal mérite réside dans son attachement à une forme souvent désertée par le talent.
Ses premiers travaux pour le cinéma datent de 1942. Le hasard amène ce musicien à évoluer dans un genre cinématographique très décrié : le court-métrage industriel. Extrêmement prolifique, Guy Bernard aura su briser le carcan dans lequel l’univers étroit propre à ce style de production menaçait de l’enfermer.
Obligé par la durée de ces films à se gorger un expressionnisme qui aurait pu le conduire à des extrêmes, Guy Bernard aura su se créer un mode d’intervention original et adopter une certaine humilité devant le film, ce qui lui aura permis de conserver intact son particularisme musical.
Alain Resnais dans Guernica, puis Roger Leenhardt au travers de ses collaborations nombreuses, auront plus exploité une grande prédisposition musicale à la chose cinématographique, qu’un véritable univers. Néanmoins, à tort ou à raison, le court-métrage est la victime.
(source : Des compositeurs pour l'image - A. Lacombe)