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THE BEATLES : LET IT BE… QU’IL EN SOIT AINSI !

La chanson “Let It Be“  devient pour les Beatles une profession de foi fataliste marquant la fin de l’aventure du groupe. John Lennon quitte sa femme Cynthia pour Yoko Ono et Paul McCartney abandonne Jane Asher pour Linda Eastman. Les ressentiments s’accumulent et l’aventure commencée huit ans plus tôt s’achève dans les grincements de dents.


LES BEATLES VIVENT LEURS DERNIERS JOURS

La réalisation de l’album “Let It Be“, est le prétexte à la réalisation d’un film tourné par Michael Lindsay Hogg entre le 2 et le 30 janvier 1969. La tension est palpable, l’atmosphère nerveuse, mais le film continue son aventure… son but : filmer et enregistrer des répétitions pour redonner une certaine spontanéité au groupe.

En jouant “live”, les Beatles espèrent  retrouver le son d’antan. Certes, ils tournent le dos d’une certaine manière à tous les trucages réalisés en studio dans les albums précédents, mais comme les tenants et aboutissants du projet sont mal définis, la réalisation du film deviendra le témoin de ces insuffisances. Ainsi, la présence de Yoko Ono sur les plateaux de cinéma dérange tandis que l’ascendance de McCartney à vouloir tout diriger n’est pas du goût de tout le monde. Souvent, tandis que les caméras filment en continu, les musiciens improvisent à leur façon quelques notes, espérant ainsi fabriquer de futures mélodies prometteuses. Pour ce film, il n’y a pas à proprement dit de direction et c’est généralement dans ces moments-là que se révèlent les différentes personnalités et les animosités sous-jacentes derrière les amusements et les rires de convenance.  

Pour l’occasion du film, un 5e Beatles est recruté. Il s’agit de Billy Preston. Il n’est pas choisi au hasard (les Beatles connaissent le pianiste depuis leur début en 1962).  Invité par George Harrison, il participe aux sessions d’enregistrement du projet “Get Back”, initié par Paul McCartney. C’est Billy Preston qui joue notamment le solo de piano Wurlitzer sur “Get Back“, mais c’est Paul McCartney qui tient le piano dans la chanson “Let It Be“. Billy Preston participera également à l’album “Abbey Road” et devient ainsi le “cinquième Beatles”.

Le dernier jour du tournage, un concert est improvisé sur le toit de l’immeuble “Apple” à Saville Row. Les fans, qui ont bloqué la rue, écoutent “Get Back” dans l’enthousiasme, sans se douter qu’ils assistent à un chant du cygne. Quelques instants plus tard, le concert sera interrompu par la police suite à des plaintes pour cause de vacarme. Ainsi fixé sur la pellicule, il constituera la séquence finale du film “Let It Be“.

Insatisfait par le résultat, les Beatles et la production décident de ranger les bandes au placard. Après maintes hésitations, le prophétique album “Let It Be” finit par sortir en mars 1970 et le film en mai, après avoir subi de nombreuses coupes. En décembre de la même année, la dissolution du groupe est officiellement annoncée. Les portes de la liberté sont ouvertes et favorisent les carrières solos qui ne se font pas attendre, ni les compilations juteuses, d’ailleurs !  


THE BEATLES : DON'T LET ME DOWN


Près de vingt ans plus tard, l’enregistrement d’une nouvelle version de “Let It Be” réunit une kyrielle de vedette du moment, notamment : Kate Bush, Boy George, Mark Knopfler, Marc King, Gary Moore et Paul McCartney. C’est à l’occasion d’une bonne œuvre que cette version est enregistrée. Sous le nom de "Ferry Aid" le disque est en faveur des victimes de la tragédie du ferry-boat de Zeebrugge.

On s’est souvent inquiété de ce qu’allaient devenir les Beatles une fois séparés. C’était une bonne occasion de voir, dans le tandem Lennon/McCartney, lequel des deux était le plus doué… En 1980, Lennon avait ainsi défini, pour le magazine “Playboy“, la nature de leur collaboration : « Paul apportait la légèreté, l’optimisme, alors que j’étais porté vers la mélancolie, la dissonance, le blues. Paul avait une très bonne formation musicale, il pouvait jouer de beaucoup d’instruments. Dans bien des cas, mon rapport se résumait aux huit mesures centrales de la mélodie, ce qu’on appelle ” le pont “. Je suis généralement plus à l’aise avec les paroles, c’est mon point fort. »

Par Elian Jougla (Cadence Info - 09/2009)


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